La Plagiocéphalie

Ostéopathie et Plagiocéphalie

Plagiocéphalie

La plagiocéphalie est un méplat au niveau crânien chez le nouveau-né, elle est visible à l’œil nu. Ce méplat engendre une déformation de la boîte crânienne.

Lors de l’accouchement, la boîte crânienne subit des pressions afin de pouvoir sortir du périnée, notamment si les forceps ou ventouse ont été utilisés. Elles peuvent entraîner un blocage de sutures entre deux os du crâne, empêchant par la suite un développement crânien normal et homogène.

Mais aussi, elles peuvent créer des tensions sur la colonne cervicale favorisant une rotation de tête à une autre et donc un appui excessif d’une partie du crâne sur la surface sur laquelle repose le nouveau né.

Ce sont les deux causes les plus retrouvées en ostéopathie, en dehors des causes médicales (comme le torticolis congénital), nécessitant un travail pluridisciplinaire.

Le nouveau-né ayant une grande malléabilité, la prise en charge doit être la plus rapide pour une meilleure récupération en levant les différentes tensions présentes.

Développement psycho-moteur de l'enfant

Etre attentif à la position de tête

Pourquoi ?

Car les cervicales subissent beaucoup de contraintes dans le ventre de la mère avec les contractions subies, le manque de place (encore plus évident en cas de grossesse gémellaire).

Car pendant l’accouchement, le crâne peut subir une pression importante lors du passage dans le bassin ou par l’utilisation de matériel tel forceps, ventouse...ce qui en fera des bébés plus à risque.

Car les sutures crâniennes du bébé n’étant pas encore fermées, le crâne reste donc malléable.

Le coucher

Coucher le bébé sur le dos pour éviter le risque de mort subite du nourrisson est la position à lui donner. Mais en dehors des périodes de sommeil, stimuler le dans d’autres positions au MAXIMUM ! Sur le ventre, sur le côté, que ce soit sur le tapis ou avec vous, dans vos bras, toujours sous surveillance.

Quelles conséquences en cas de position exclusive sur le dos ?

Dès la naissance, le bébé peut avoir une rotation préférentielle de la tête voire un torticolis. Et il peut s’ensuivre un aplatissement de la tête.

D’où l’importance de la prévention et de la stimulation, n’hésitez pas à en parler avec le médecin ou le pédiatre.

Comment stimuler?

Stimuler pendant les phases de réveil l’enfant dans différentes positions, ventre, côté...

Le mettre principalement sur un tapis libre de ses mouvements pour qu’il découvre et apprenne à se mouvoir seul. Sans mettre une quantité de jouets excessive, juste quelques-uns qui le motivent à regarder du côté où il tourne moins la tête. (faire pareil avec le son : paroles, musiques...aussi avec la lumière) Et surtout éviter tout matériel qui bloque le mouvement de votre enfant:

Comment l’aider dans son développement ?

Le laisser surtout libre de ses mouvements ! Ne pas vouloir aller plus vite que la nature et respecter son rythme. Chaque enfant va à son propre rythme, ne pas le comparer avec les autres du même âge. Les étapes sont : les retournements, le pivot, le ramper, le 4 pattes, et la station assise- la verticalité, et la marche. La moyenne de la marche n’est pas 12 mois mais 15 mois...

Surtout ne jamais poser le bébé assis au sol s’il ne se déplace pas en rampant ou à quatre pattes, ni s’il ne sait pas sortir de cette position assise.

Conserver les transats, parcs pour les moments de repas, ou pour sécuriser l’environnement de votre bébé quand vous avez besoin de vous occuper de vous. Quant au reste comme le trotteur.

Livre conseillé: « De la naissance aux premiers pas, accompagner l’enfant dans ses découvertes motrices » Michèle Forestier – Erès 2011