Cervicalgie

Ostéopathie et cervicalgie

Les cervicalgies : définition et origine

Les cervicalgies sont des douleurs ressenties à la face postérieure du cou, entre la ligne courbe occipitale (la base du crâne) et le premier processus épineux thoracique (le haut des épaules). La douleur peut être d’intensité variable, parfois accompagnée de différents symptômes tels que des paresthésies (sensations de picotements) dans les membres supérieurs, des tiraillements dans les épaules et les bras, des céphalées (maux de têtes), des vertiges, etc.

La plupart des cervicalgies sont bénignes : elles font partie des affections fonctionnelles de l’appareil locomoteur et entrent de fait, dans le champ d’action de l’ostéopathe.

Dans certains cas, les cervicalgies peuvent être d’origine inflammatoire, métabolique voire infectieuse. Elles devront alors être prises en charge par un médecin ou par un service d’urgences hospitalières. Ces cervicalgies se manifestent par des symptômes constituant un syndrome inflammatoire comme par exemple de la fièvre, des douleurs nocturnes non liées à un changement de position, une inefficacité des antalgiques, des sueurs, des palpitations, des malaises, etc.

La prise en charge ostéopathique des cervicalgies

L’ostéopathe établira un diagnostic d’opportunité grâce à un interrogatoire et des tests précis, afin de déterminer si votre cervicalgie entre dans le cadre des pathologies fonctionnelles. Dans le cas contraire, votre ostéopathe vous orientera vers le professionnel de santé le plus apte à vous prendre en charge.

Parmi les cervicalgies fonctionnelles, on distingue les cervicalgies aigües (présentes depuis moins de trois mois) et les cervicalgies chroniques (présentes depuis plus de trois mois) : leur prise en charge peut s’avérer très différente.

Les cervicalgies aigües

Les cervicalgies aigües peuvent apparaître spontanément ou suite à un traumatisme de la colonne cervicale : faux mouvement, chute, accident de la voie publique, etc. En cas de traumatisme récent, certains signes (sensation de perte de force dans un des membres supérieurs immédiatement après le traumatisme, impossibilité de bouger la tête sans douleurs, même dans de petites amplitudes) peuvent alerter sur la gravité de l’atteinte et nécessiter des examens d’imagerie complémentaires.

En l’absence de signes de gravité, plusieurs études ont montré que l’évolution spontanée des cervicalgies aigües était favorable : la plupart des patients peuvent s’attendre à une guérison en quelques semaines, sans intervention d’un professionnel de santé.

Cependant, les manipulations et les mobilisations du rachis cervical pratiquées par les ostéopathes permettent d’accélérer le temps de guérison en diminuant les douleurs et les spasmes musculaires qui y sont associés, entraînant de fait une récupération de la mobilité de la colonne cervicale. La prise en charge des cervicalgies aigües fait donc partie des spécialités de l’ostéopathe.

Les cervicalgies chroniques

Une cervicalgie présente depuis plus de trois mois est dite chronique. Dans la majorité des cas, son traitement s’avère plus complexe que celui de la cervicalgie aigüe. Son évolution spontanée n’étant pas favorable, les personnes souffrant de cervicalgie chronique doivent envisager un traitement afin de diminuer les douleurs.

La cervicalgie devient chronique à cause de facteurs de risque qui entretiennent les douleurs et empêchent l’évolution spontanée vers la guérison. Ces facteurs peuvent être directement liés à l’individu (colonne cervicale dégénérative, arthrose, …) ou à son environnement (disposition du poste de travail, répétition de mouvements délétères lors d’une activité sportive …).

La littérature médicale montre qu’en cas de cervicalgie chronique, l’intervention d’un seul professionnel de santé s’avère peu efficace. Une prise en charge pluridisciplinaire est recommandée. Ainsi, un traitement par manipulations en ostéopathie peut s’accompagner d’une prise en charge médicamenteuse ou de séances de rééducation en kinésithérapie par exemple.

Le rôle de l’ostéopathe biomécanicien sera de diminuer les douleurs ressenties grâce à des manipulations ou mobilisations articulaires, mais aussi et surtout de repérer les facteurs de risques et d’orienter son patient vers le ou les professionnels compétents (médecin, kinésithérapeute, podologue, posturologue, orthoptiste, etc.).