Hernie discale

Ostéopathie et hernie discale lombaire

Plus connue au travers de son principal symptôme, la sciatique, la hernie discale lombaire est une compression nerveuse située dans la zone lombaire. Cette pathologie touche surtout l’adulte jeune (25-45 ans). Le traitement de la hernie discale repose en premier lieu sur la prise de médicaments, en second lieu sur les infiltrations. Mais dans les situations d’urgence ou en cas d’échec aux traitements médicaux, la chirurgie doit prendre le relais.

Derrière la sciatique, une hernie discale

Vous commencez par ressentir une douleur dans le bas du dos (la lombalgie) qui s’estompe peu à peu pour se déplacer dans la jambe ? Pas d’erreur : c’est une sciatique … Mais, le plus souvent, c’est le symptôme d’une compression d’une racine nerveuse dont la cause principale chez les adultes âgés de 25 à 45 ans est la hernie discale.

Vertèbres, disques, nerfs : le rachis sous tension

La colonne vertébrale (ou rachis) est constituée de vertèbres empilées, séparées par des disques. Un disque intervertébral normal est une structure aplatie unissant les deux vertèbres et jouant un rôle d’amortisseur entre elles. Il est composé d’un noyau central gélatineux et d’un anneau périphérique fibreux.

Au milieu du rachis passe le canal rachidien qui contient la moelle épinière dans la partie située au niveau de la région thoracique et, dans la région lombaire, un ensemble de fibres nerveuses appelé «queue de cheval». Ces fibres nerveuses quittent le canal rachidien sous forme de «racines» par des ouvertures situées latéralement à hauteur des disques intervertébraux. Les racines s’associent pour former un nerf. Plusieurs nerfs sont présents à cet endroit dont le nerf sciatique et le nerf crural.

La hernie discale : quand les disques jouent avec nos nerfs

En raison d’une fissure ou d’une déchirure de l’anneau fibreux, le noyau peut migrer dans l’épaisseur de celui-ci, entraînant des douleurs lombaires, aiguës ou chroniques. S’il se déplace encore plus, une saillie se forme : c’est ce que l’on appelle une hernie discale. Celle-ci peut alors venir alors comprimer ou coincer les racines nerveuses qui forment le nerf.

Si c’est le premier qui est touché, la lombalgie devient une sciatique : la douleur se localise le long du trajet du nerf, sur la face postérieure de la cuisse ou de la jambe et du pied.

Moins fréquemment, la hernie se localise plus haut et comprime la racine du nerf crural provoquant une douleur lombaire puis évolue de façon plus ou moins brutale pour se transformer en une douleur en avant de la cuisse, du genou et même parfois de la jambe. Il s’agit dans ce cas-là non plus d’une sciatique mais d’une cruralgie. Dans les deux cas, ces phénomènes mécaniques s’accompagnent d’une inflammation.

Saillie du disque intervertébral : sur le dessin de gauche, la hernie comprime la racine lorsqu’elle sort de la vertèbre dans ce qu’on appelle le foramen. Dans la figure de droite, la hernie comprime la racine en arrière. C’est le cas le plus fréquent.

Tout effort qui augmente la pression abdominale (et donc la pression sur le disque) – toux, éternuement…– peut augmenter l’intensité de la douleur (sciatique ou cruralgie). Ces douleurs sont parfois très invalidantes car elles peuvent être très intenses et persistantes. Donc devenir vite handicapantes dans la vie quotidienne.

Toute hernie discale ne déclenche pas de sciatique mais un simple mal de dos voire aucune douleur du tout. Si l’ensemble de la population réalisait une IRM, de nombreuses personnes découvriraient qu’ils ont une hernie discale sans le savoir.